L’utilisation excessive d’Internet serait néfaste pour la santé

Une étude réalisée par des scientifiques des Universités de Swansea et Milan révèle que les utilisateurs excessifs d’Internet (environ 10h/jour) ont 30% de chances supplémentaires de tomber malades que les autres.

Les scientifiques ont interrogé 500 personnes âgées de 18 à 101 ans afin de connaître leurs habitudes en ligne, ainsi que la fréquence à laquelle elles ressentent les symptômes de la grippe et du rhume. La moyenne d’utilisation chez les participants était de six heures par jour (et jusqu’à 10 heures par jour pour les plus accros), précise l’étude.

Or nous sommes avec Internet dans un monde irréel, accéléré, où tout est exagéré. Le temps est court, il n’y a pas de repos, toujours soumis à des tentations multiples; publicités, marketing etc..et l’on communique vraiment très peu sur les dangers d’Internet.

Cette utilisation importante d’Internet provoquerait des  variations importantes de cortisol .  Le cortisol ou hydrocortisone est la principale hormone glucocorticoïde ou glucocorticostéroïde chez l’homme. C’est une hormone qui exerce de multiples actions. Elle est appelée hormone de l’éveil, car sa sécrétion est maximale le matin et au contraire minimale le soir.

Quel est le rôle physiologique du cortisol ? C’est une hormone de l’action et de l’énergie. Ses activités ont pour but de nous rendre aptes à agir, mais froidement, pas dans l’urgence, à la différence des catécholamines que sont l’adrénaline, la noradrénaline et la dopamine. Ces dernières sont les médiateurs chimiques de la réaction à un stress aigu, elles agissent à très court terme. On peut définir le stress à la fois comme une contrainte, une tension ou une agression s’exerçant contre un organisme, et comme la réponse ou réaction non spécifique de cet organisme à cette contrainte, tension ou agression. Le stress aigu stimule la sécrétion de catécholamines. Le stress prolongé ou répété stimule la sécrétion de cortisol.

Le glucose est l’une des principales sources d’énergie de nos cellules : le cortisol fait monter la teneur du sang en glucose (hyperglycémie). Il favorise la dégradation des protides (muscles, os), ce qui facilite la production d’enzymes nécessaires au métabolisme énergétique.

Il favorise la dégradation des graisses, ce qui libère encore de l’énergie. Il augmente la rétention de sodium et d’eau, ainsi que l’élimination de potassium : l’organisme est ainsi bien hydraté.

Le cortisol s’oppose aux mécanismes de défense de plusieurs façons : il réduit la simple réaction inflammatoire (réponse non immunitaire à une agression), la réponse immunitaire et favorise l’atrophie des organes immunitaires ou lymphoïdes.

Il augmente la force du myocarde (cœur), il fait monter la pression artérielle en contribuant à accroître l’efficacité circulatoire. Il stimule la production de globules rouges, mais inhibe la production de lymphocytes.

Il augmente la force musculaire, diminue la fatigabilité et stimule le système nerveux central, particulièrement le cerveau (excitation). Ce sont là ses principaux effets.

Il faut bien comprendre que le cortisol nous aide à court terme pour les raisons développées, mais qu’il nous dessert au contraire à moyen et long terme (fonte musculaire et osseuse, diabète, hypertension, dépression immunitaire…).

 De plus tous les appareils électroniques émettent des ondes électromagnétiques de faible énergie, qui constituent un danger potentiel à moyen et surtout long terme.

Les écrans d’ordinateur ou de tablette électronique sont eux-mêmes nocifs pour la santé, d’autant plus que l’on en est près. Ces perturbations concernent la vue (fatigabilité, troubles de l’accommodation), le psychisme et le sommeil. À ce titre, la télévision que l’on regarde à deux mètres de distance est beaucoup moins nocive qu’un écran d’ordinateur que l’on regarde à trente centimètres. Ainsi, la première mesure est de se tenir à distance de l’écran. Il ne reste plus beaucoup d’écrans à tube cathodique, mais ils sont encore plus fatigants pour la vue que les écrans plats qui les ont généralement suppléer.thMais l’un des conseils les plus importants est de s’astreindre à quitter l’écran du regard toutes les 15 à 20 minutes et à s’éloigner de l’ordinateur pour faire toute autre chose au moins cinq minutes toutes les heures.

Il ne faudrait pas excéder trois heures de suite d’activité sur écran. Ce sont là des règles simples, mais qui demandent une autodiscipline.

www.swansea.ac.uk/media-centre/latest-research