Le trou dans la couche d’ozone se refermerait

En 1985 face à une inquiétude de l’accroissement du trou dans la couche d’ozone stratosphérique  était signé (sous la pression de la communauté scientifique) le protocole de Montréal : accord international faisant suite à la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone.

 Un article de la revue Science rapporte  que cette inquiétude tendrait à se résorber ; ainsi on peut constater que les chlorofluorocarbones industriels à l’origine éliminés progressivement ont  donc permis ce retour tant espérer. On savait déjà depuis la fin des années 70 que certains produits chimiques, dont les chlorofluorocarbures (CFC) présents notamment dans les gaz propulseurs de la plupart des bombes aérosols de l’époque, endommageaient la couche d’ozone, et certains pays, dont les Etats-Unis, avaient déjà commencé à adopter des mesures d’interdiction ; la mise en œuvre de l’interdiction a été de ce fait très profitable.

Entre 2000 et 2015, pour les mois de septembre, lorsque la perte d’ozone est la plus importante, le trou se serait réduit de 4 millions de kilomètres carrés, une surface presque équivalente à celle de l’Union européenne. Un résultat particulièrement enthousiasmant pour cette chercheuse Susan Salomon , qui fut la première à déterminer le mécanisme qui permettait aux composants des CFC de rejoindre la stratosphère et d’agir sur la couche d’ozone, et qui fut l’une de ceux qui ont poussé à l’adoption du protocole de Montréal. “Nous pouvons désormais être confiants: ce que nous avons fait a remis la planète sur la voie de la guérison”, a -t-elle ajouté.

Si l’ozone est nocif lorsqu’il provient des émanations de véhicules dans nos villes (on parle alors d’ozone atmosphérique), il devient notre protecteur lorsqu’il se trouve dans la stratosphère, entre 12 et 30 km d’altitude. Sans lui, nous serions exposés à des doses de rayonnement ultraviolet incompatibles avec la vie, et la Terre serait un monde stérile. Une petite diminution au-dessus de zones peuplées, et les coups de soleil pourraient se transformer en graves brûlures, et les risques de cancers augmenteraient.

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