Le rapport Lancet Countdown 2019 vient d’être publié

« The 2019 report of The Lancet Countdown on health and climate change : ensuring that the health of a child born today is not defined by a changing climate »,  a été rédigé par des expert issus de 35 institutions, dont l’OMS (Organisation mondiale de la santé), la Banque mondiale et différentes universités.

Il fait un tour d’horizon de l’impact que le changement climatique aura de façon direct ou non sur la vie d’une personne née en 2019 si aucune mesure efficace n’est prise rapidement. Les populations du monde entier sont de plus en plus confrontées à des conditions climatiques extrêmes, à l’insécurité alimentaire et hydrique, à l’évolution des schémas de maladies infectieuses et à un avenir moins sûr. Sans intervention rapide, cette insécurité définira la santé des individus à chaque étape de leur vie.

L’exposition à la pollution de l’air ambiant, principalement les particules fines, constitue le plus important facteur de risque mondial de mortalité prématurée et entraîne plusieurs millions de décès prématurés dus aux maladies cardiovasculaires et respiratoires chaque année. Les citadins sont toujours exposés à une pollution atmosphérique élevée, 83% des villes dépassant les concentrations de sécurité recommandées par l’OMS. La consommation d’énergie, en particulier la combustion résidentielle est un facteur majeur de cette pollution.

En 2018, les dépenses mondiales consacrées à l’adaptation du système de santé au changement climatique étaient estimées à 15 milliards d’euros (5%) de toutes les dépensent pour l’adaptation, et les dépenses liées à la santé, à 31 milliards d’euros (13,5%).

Sur les 101 pays étudiés en 2018, 48 ont indiqué qu’une évaluation nationale de la vulnérabilité de la santé au changement climatique avait été réalisée. Cependant, sur ces 48 pays, seulement 40% ont déclaré que les résultats de l’évaluation avaient influencé l’allocation des ressources humaines et financières. Dans 109 pays, la mise en œuvre d’un cadre d’urgence santé adapté au niveau national est notée de moyenne à élevé, ce qui aide à faire face aux épidémies, à la pollution atmosphérique, aux températures extrêmes, à la sécheresse, aux inondations et aux tempêtes. Ces estimations représentent des augmentations en termes absolus et relatifs par rapport aux données précédentes, mais sont-elles suffisantes: nous pouvons nous interroger.

Les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter. L’année 2020 est importante pour deux raisons: c’est l’année de mise en œuvre de l’Accord de Paris et l’année au cours de laquelle la plupart des études suggèrent que les émissions mondiales doivent atteindre leur maximum pour rester sur la voie de l’objectif de 1,5 ° C. L’engagement de tous les secteurs de la société est essentiel si l’on veut que l’action sur le changement climatique soit mobilisée et soutenue.

The 2019 report of The Lancet Countdown on health and climate change: ensuring that the health of a child born today is not defined by a changing climate : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(19)32596-6/fulltext