Le plus grand glacier Antarctique inquiète la communauté scientifique

Le glacier Thwaites que l’on nomme aussi « glacier de la fin du monde » se situe en Antarctique, il mesure 120 kilomètres de large et  600 kilomètres de long. S’il devait fondre, il entraînerait une élévation marquée du niveau de la mer dans le monde. Pour mieux comprendre si et quand cela pourrait survenir — dans le contexte de réchauffement climatique anthropique –, des chercheurs se sont penchés sur l’histoire de ce glacier. Leurs conclusions ne sont pas rassurantes; comme tous, cette année a vu une augmentation de sa fonte.

Profitant d’un été hors du commun, un été pauvre en glace de mer, les chercheurs ont notamment étudié les crêtes laissées comme des empreintes par les mouvements du « glacier de la fin du monde ». Par 700 mètres de profondeur, ils ont relevé des données qui révèlent qu’à un moment de l’histoire, au cours des 200 dernières années, sur une durée de six mois, le front du glacier Thwaites s’est retiré à une vitesse de plus de 2,1 kilomètres par an. C’est deux fois plus rapide que ce que les satellites ont observé pour la période comprise entre 2011 et 2019. En 2019, une équipe internationale de chercheurs a étudié le plancher océanique en bordure de ce glacier Thwaites, en Antarctique.

Sous l’effet du réchauffement climatique anthropique, et les images satellites le montrent. Le glacier Thwaites s’amincit et recule. À un rythme qui semble ne pas vouloir cesser de s’accélérer. Par 700 mètres de profondeur, ils ont relevé des données qui révèlent qu’à un moment de l’histoire, au cours des 200 dernières années, sur une durée de six mois, le front du glacier Thwaites s’est retiré à une vitesse de plus de 2,1 kilomètres par an. C’est deux fois plus rapide que ce que les satellites ont observé pour la période comprise entre 2011 et 2019. « Nos résultats laissent penser que ce glacier a connu des phases extrêmement rapides de recul. Peut-être même aussi récemment qu’au milieu du XXe siècle », commente Alastair Graham, géophysicien marin à l’université de Floride du Sud (États-Unis), dans un communiqué.

Ainsi des questions demeurent. Mais ce qui est sûr, c’est que les calottes glaciaires de l’Antarctique ne sont pas aussi lentes à réagir au réchauffement climatique que ne le pensaient jusqu’ici les spécialistes.

Le communiqué de l’université de Floride du Sud (en anglais) : Rapid retreat of Thwaites Glacier in the pre-satellite era https://www.nature.com/articles/s41561-022-01019-9