Le Ministère de la transition écologique publie la carte des PFAS

Des analyses portant sur la présence des PFAS ou « polluants éternels » dans l’eau sont désormais librement consultables sur une carte en ligne, a annoncé jeudi 31 juillet  le ministère de la transition écologique. En France, la question des PFAS dans l’eau potable est devenue d’utilité publique.

Des millions de données sont accessibles sur cette carte soit plus de 2,3 millions d’analyses (réalisées sur 21 000 zones) ont été  collectées sur cette carte:

Valeurs cibles:

  • Taux moyen de PFAS dans l’eau du robinet en France en 2024 : 0,025 µg/L
  • Maximum autorisé : 0,1 µg/L
  • Nombre de réseaux dépassant la norme : 39 (0.8% des réseaux analysés)
  • Nombre de réseaux ayant publié une analyse de la teneur en PFAS au 01/05/2025 : 5061 (21.7% du total)
  • Néanmoins, ce chiffre cache des disparités : aujourd’hui 1,3% des réseaux analysés dépassent la norme établie (soit 13 réseaux en tout sur les 971 recensés dans l’étude Selectra).

La loi visant à protéger la population des des risques liés aux substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) est entrée en vigueur le 27 février 2025. Mais ses effets ne se feront sentir qu’en 2026. Nous avons compilé les analyses de l’eau du robinet disponibles pour faire un état des lieux commune par commune, d’aprés  : Selectra, sur la base des chiffres du ministère des Solidarités et de la Santé au 01/05/2025.

La même loi prévoit également l’adoption d’une trajectoire nationale de réduction des rejets industriels de PFAS dans l’eau qui doit tendre vers zéro d’ici 5 ans. Le deuxième projet de décret définit cette trajectoire nationale de réduction, annuelle et progressive pour l’ensemble du parc industriel.

Les PFAS, ou substances per- et polyfluoroalkylées, sont une famille de plus de 4 000 molécules chimiques utilisées dans l’industrie depuis les années 1940. Surnommés « polluants éternels », les PFAS sont extrêmement persistants dans l’environnement et peuvent s’accumuler dans le corps humain. Leur usage est aujourd’hui au cœur de nombreuses préoccupations sanitaires et environnementales.

Rappelons qu’on les retrouve dans de nombreux produits du quotidien :

  • Poêles antiadhésives (sauf mention poêles sans PFAS)
  • Vêtements imperméables
  • Cosmétiques
  • Mousse anti-incendie
  • Emballages alimentaires
  • Et malheureusement, dans l’eau du robinet dans de nombreuses régions de France.

Des données importantes, selon les autorités, une exposition aux PFAS peut entraîner, par exemple, une augmentation du taux de cholestérol, des cancers ou avoir des effets sur la fertilité et le développement du fœtus. Et la question est d’autant plus sérieuse que les « polluants éternels »  sont présents partout et très difficiles à éliminer une fois dans l’eau ou dans es sols.