Le dilemme des crèmes solaires

Alors que l’été est là et que la Semaine de dépistage du cancer de la peau s’achève, les dermatologues rappellent l’importance de la crème solaire. Le bronzage correspond à une protection de la peau contre les assauts des rayons UV : sous leurs effets, les cellules de la peau, les mélanocytes – des cellules spécifiques – produisent un pigment coloré, la mélanine. Celle-ci colore les cellules de l’épiderme et les aide ainsi à se protéger de la brûlure: c’est pourquoi il est conseillé de se protéger de ces rayons du soleil et c’est souvent par les crèmes solaires que l’on pense se protéger.

Or celle ci n’est pas sans poser des questions parfois difficiles à répondre! Nous aborderons seulement les effets sanitaires mais penser aussi que lors d’une baignade, la majeure partie est diluée dans le milieu ambiant, pouvant perturber les écosystèmes de l’environnement aquatique.

Notre partenaire le WECF avait souligné l’an dernier et rien n’a vraiment changé : Outre l’efficacité de ces crèmes haute protection, l’étude avait  également passé au crible leur composition. Là encore, les formulations laissent souvent à désirer: la majorité des protections solaires testées (13 sur 21) sont également particulièrement friandes du phénoxyethanol, un conservateur très employé dans la cosmétique traditionnelle présentant pourtant des risques de toxicité avéré, et fortement déconseillé pour les enfants. Ainsi nous rappelons les conseils proposés:

Les bons réflexes pour choisir sa crème solaire

1. Choisissez le bon indice
Selon votre nature de peau et le degré d’ensoleillement, optez pour l’indice de protection le plus adapté. Hormis le cas particulier des enfants, les plus élevés (50 et 50+) conviennent aux carnations très claires prédisposées aux coups de soleil. Les peaux mates pouvant se contenter d’un indice plus faible.

2. Vérifiez les ingrédients
Pour vous y retrouver dans l’offre pléthorique du marché, regardez les ingrédients en essayant autant que possible d’éviter les perturbateurs endocriniens ou encore les allergènes.

3. Prenez le meilleur qualité/prix
On l’a vu, le prix n’est pas nécessairement un gage de qualité. Une fois acheté, il est essentiel d’appliquer votre protection solaire en couche épaisse et de manière répétée, en particulier après chaque baignade. Etant donnée la forte utilisation que vous allez en faire, ne choisissez pas nécessairement le produit le plus cher mais celui qui présente selon le contexte le meilleur qualité/prix.

4. Le bio, pas encore un gage d’efficacité
Plusieurs marques se lancent dans les protections solaires bio avec l’utilisation de filtres minéraux et non chimiques. «Pour l’heure, les crèmes solaires bio que nous avons testées ne remplissent pas leur promesse en matière de protection»

5. Bannissez les spray aux nanoparticules
Si la toxicité des nanoparticules n’est pas avérée en application cutanée, leur nocivité pulmonaire, elle, est bien réelle. «N’optez donc pas pour un spray solaire en contenant», recommande l’experte. Sur l’étiquette, leur présence est balisée par la mention «nano» suivant l’ingrédient concerné.

6. Utilisez la crème solaire comme un complément
Vêtements, chapeaux, lunettes de soleil, éviction de l’exposition aux heures de fort ensoleillement… La crème solaire ne constitue qu’un moyen parmi d’autres de protéger votre peau. Elle ne doit donc certainement pas être utilisée pour prolonger l’exposition.

Le rapport de l’enquête ICI

Le tableau du classement des 71 substances ICI