Lors de sa 3ème journée annuelle de la recherche consacrée, pour cette édition 2025 , à la thématique du bien être et de la santé dans les espaces habités, l’établissement public a convié plusieurs chercheurs qui travaillent sur les enjeux du bâtiment sain.
Alors que les données disponibles actuellement sont peu nombreuses concernant les PFAS présents dans les environnements intérieurs, il est pertinent que le CSTB conscient que les voies d’exposition non négligeables aux PFAS, ou polluants éternels, sont présentes dans les bâtiments engage des travaux de recherche sur le sujet.
Les PFAS sont retrouvés dans de nombreux produits de construction et biens de consommation, comme les revêtements (sols, peintures, revêtements métalliques ou plastiques), le verre (fenêtres, portes…), le bois composite ou encore les matériaux isolants. Les produits utilisés dans le secteur du bâtiment comme les fils, les câbles, les rubans, les cires ou encore les vernis contiennent également des PFAS. Ils sont également présents dans certains nettoyants de surface (notamment pour les moquettes) et produits imperméabilisants. D’autres produits de consommation tels que les textiles ou les accessoires de cuisine participent également à l’exposition des occupants aux PFAS.
Commercialisés depuis les années 1940, les PFAS sont très utilisés dans les secteurs industriels en raison de leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes, antitaches ou leur haute résistance à la chaleur. Plus de 200 catégories d’utilisation différentes ont été recensées.
La contamination de l’air et des poussières est donc une accumulation des sources intérieures et des potentielles sources exogènes (air extérieur, alimentation…).
Avec l’adoption législative visant à restreindre l’utilisation de certains PFAS d’ici le 1er janvier 2026, l’urgence de détecter et de gérer efficacement ces composés est devenue plus pressante.
Le projet PARC (partenariat européen pour l’évaluation des risques liés aux substances chimiques) s’intéresse à l’exposition aux PFAS dans différents compartiments environnementaux dans le but de mieux protéger la santé et l’environnement.
Un projet de recherche SPIRIT (lauréat du programme national de recherche Environnement-Santé-Travail de l’ANSES et co-financé par l’ADEME) a été lancé début novembre 2024. Grâce à ce projet, le CSTB, en collaboration avec le Laboratoire Chimie Environnement de l’Université d’Aix-Marseille, proposera une caractérisation individuelle des sources de PFAS dans les espaces clos.