La pollution atmosphérique par particules influerait sur le poids des bébés

L’exposition des femmes enceintes aux microparticules atmosphériques augmenterait le risque d’accoucher d’un bébé de moins de 2,5 kg. C’est ce que conclurait une étude internationale qui vient d’être publiée dans Environnemental Health Perspectives.

Cette vaste étude s’appuie sur les données de 9 pays parmi la France les États- unis, le Brésil et concerne plus de trois millions de naissances sur 14 sites en Europe, Amérique, Afrique du Sud et Australie. A chaque fois le constat est le même les femmes les plus exposées aux polluants du trafic routier en particulier et des centrales à charbon accouchent plus souvent de bébés pesant moins de 2,5kg.

Les particules fines incriminées de taille trés petites, elles pénètrent trés profondément dans les bronches , parfois jusqu’aux alvéoles pulmonaires, d’où elles peuvent rejoindre la circulation sanguine et atteindre d’autres organes. Elles sont constituées de multiples substances telles que des métaux, des composés organiques  qui peuvent être cancérigènes, et peuvent entrainer des phénomènes d’oxydation et d’inflammation.

«Le risque d’avoir un bébé de petit poids augmente de 10% quand la concentration en particules fines (mesurant moins de 2,5 microns, NDLR) augmente de 10 microgrammes/m3», illustre Rémy Slama, co-auteur de l’étude, responsable de l’équipe d’épidémiologie environnementale à l’institut Albert-Bonniot, à Grenoble (Inserm). A titre d’exemple, la limite est actuellement fixée à 25 microgrammes/m3 dans l’Union européenne, contre 12 microgrammes/m3 aux États-Unis.Il  souligne aussi que «c’est l’exposition continue et moyenne qui augmente le risque, et non pas les pics de pollution constatés à certains endroits, certains jours». Il n’existe donc guère de mesure individuelle qui permette de se prémunir contre ce risque.

À Nancy et Poitiers, villes françaises ayant participé à l’étude, la moyenne était de 15 microgrammes/m3, proche des niveaux relevés à Atlanta ou à Sydney.

 Cette étude devrait conforter l’union Européennne qui doit abaisser les seuils de particules fines tolérées et espérons rejoindre les recommandations de l’OMS qui les fixe à 10µg/m3.