La crise Covid a sérieusement ébranlé les symptômes de santé mentale et d’état de mal être

Une nouvelle étude chiffre son impact en matière d’incidence des troubles anxieux et dépressifs au niveau mondial en raison de la crises Covid qui sévit depuis plus de 18 mois

Troubles anxieux et troubles dépressifs font partie des manifestations de mal-être causées ou favorisées par la pandémie de Covid-19 et la crise associée. C’est un fait confirmé par de nombreuses études, la plupart basées sur des enquêtes menées sur une région ou un pays et sur un temps court. Un récent travail australien permet de quantifier cette dynamique sur une année entière* dans 204 pays et territoires. La revue de la littérature scientifique sur le sujet portant sur 49 études au total donne une vision globale de ce fléau.

La méta-analyse conduite par l’équipe du Dr Damian Santomauro de la University of Queensland révèle une hausse du nombre de cas de troubles dépressifs de 28% en un an. Pour les troubles anxieux, cette augmentation est de 26%. Ces résultats se basent essentiellement sur des études majoritairement menées dans les pays riches ou en développement en raison de l’absence de données de qualité issues des pays pauvres.

Une analyse complémentaire nous est donné par le sondage  en France du baromètre Empreinte humaine/OpinionWay (spécialisé dans les risques psychosociaux et la qualité de vie au travail ?) sur la santé psychologique des salariés en période de crise.Les niveaux de souffrance restent élevés. En effet deux millions et demi de salariés seraient désormais en situation de  burn out sévère (+25%), selon les estimations du baromètre. Les  personnels d’encadrement seraient toujours les plus concernés, à 18%.

Du changement aussi vis à vis de leur travail: la hiérarchie des valeurs semble  aussi avoir sérieusement évolué avec la crise : 69% des personnes interrogées déclarent ainsi mieux apprécier la valeur de la vie, la moitié ont découvert de nouveaux centres d’intérêt et 47% disent avoir donné une nouvelle orientation à leur vie.Et d’ailleurs 8 salariés sur 10 attendent désormais de leur entreprise qu’elle fasse évoluer ses politiques de qualité de vie au travail.