La Cop 15 sur la biodiversité s’est ouverte au Canada sous l’égide de la Chine

La COP15 Biodiversité  la 15ème conférence des 196 parties (195 pays + UE)qui ont  ratifié la Convention sur la diversité biologique (CBD), un traité international juridiquement contraignant qui a trois principaux objectifs : la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de la diversité biologique et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques. Avec pour défi majeur de protéger 30 % de la planète… et les 70 % restants.

La biodiversité, c’est le tissu vivant de notre planète. Elle offre des biens irremplaçables et services indispensables à notre quotidien. Cependant, la biodiversité se dégrade dans le monde : 75 % des milieux terrestres et 40 % des écosystèmes marins sont fortement dégradés et 1 million d’espèces sont menacées d’extinction.l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) a actualisé la liste rouge des animaux menacés d’extinction. Les espèces marines apparaissent comme particulièrement vulnérables.

Problème : les régions les plus riches en biodiversité sont celles où vivent encore des peuples autochtones. Elles seront les premières zones ciblées par les mesures de conservation.

Décrite comme la COP de la décennie, elle doit fixer de nouveaux objectifs au niveau mondial pour enrayer la perte de biodiversité à l’horizon 2030, dont le but est d’enrayer la perte de biodiversité au niveau mondial d’ici 2030, afin de “vivre en harmonie avec la nature” à l’horizon 2050. Elle était initialement prévue en Chine mais se déroule à Montréal depuis le 7 décembre, où se trouve le siège de la CBD, La Chine, qui préside la conférence, n’a invité que les ministres et responsables d’ONG à y participer, mais aucun chef d’état, pas plus que son président lui même ne s’y rendront!.

Le cadre comprend 21 objectifs et 10 étapes proposées pour 2030, en vue de vivre en harmonie avec la nature d’ici 2050. Ces principaux objectifs comprennent :

  • veuillez à ce qu’au moins 30% des zones terrestres et maritimes dans le monde (en particulier dans les zones d’importance particulière pour la biodiversité et ses contributions aux populations) soient conservées grâce à des systèmes d’aires protégées efficaces, équitablement gérés, écologiquement représentatifs et bien connectés (et d’autres mesures de conservation) ;
  • empêcher ou réduire le taux d’introduction et d’établissement d’espèces exotiques envahissantes de 50%, et contrôler ou éradiquer ces espèces pour éliminer ou réduire leurs impacts ;
  • réduire les nutriments perdus dans l’environnement d’au moins la moitié, les pesticides d’au moins deux tiers et éliminer les rejets de déchets plastiques ;
  • utiliser des approches écosystémiques pour contribuer à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique en contribuant au moins 10 gigatonnes de CO² équivalent par an à l’atténuation et veiller à ce que les efforts d’atténuation et d’adaptation évitent les impacts négatifs sur la biodiversité ;
  • rediriger, réaffecter, réformer ou éliminer les incitations nuisibles à la biodiversité de manière juste et équitable, en les réduisant d’au moins 500 milliards de dollars par an ;
  • augmenter les ressources financières de toutes les sources d’au moins 200 milliards de dollars par an et augmenter les flux financiers internationaux vers les pays en développement d’au moins 10 milliards de dollars par an.

Sur les vingt-deux cibles du projet d’accord, la cible 3, qui prévoit une augmentation de la superficie des aires protégées, est encore loin de faire consensus. « Les aires protégées sont la partie visible de la conservation, confirme Didier Bazile, chargé de mission biodiversité au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Pour les Etats, augmenter leur surface est un moyen facile de montrer qu’ils sont enclins à protéger la biodiversité.

Espérons qu’avant le 19 décembre,  fin de l’événement, des accords cruciaux seront conclus.