Etude de l’ANSES Pestil’home : utilisation des pesticides

Le mot « pesticide » – de l’anglais « pest », « ravageurs » – désigne les substances et les préparations utilisées pour prévenir, contrôler ou éliminer les organismes jugés indésirables. Plantes, animaux, champignons sont détruits par leur action, lors d’usages agricoles mais aussi chez les particuliers.

Ainsi, une partie des produits biocides ainsi que des antiparasitaires humains et vétérinaires, compte tenu de leur rôle, peuvent être considérés comme des pesticides, au même titre que les produits à usages agricoles, ou ceux destinés à l’entretien des espaces verts (produits phytopharmaceutiques). Si des études sont régulièrement menées sur l’exposition de la population aux pesticides à usages agricoles, aucune donnée représentative de la population française n’existe en revanche concernant l’exposition aux produits que vous utilisez chez vous, dans votre jardin ou encore pour traiter vos animaux.

L’étude Pesti’home : En juillet 2014, l’Anses a lancé la première étude nationale sur ce sujet. Cette vaste collecte de données est financée par les ministères en charge de l’écologie, de la santé et de l’agriculture, dans le cadre du plan Ecophyto. L’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) de l’Anses est chargé de recueillir des données sur votre utilisation des produits destinés à éliminer les nuisibles (insectes, acariens, rongeurs, poux, mauvaises herbes, etc.) ou à traiter les plantes (insectes, champignons, maladies). Les produits concernés par l’étude sont tous ceux que vous pouvez utiliser à l’intérieur ou autour de votre habitation, y compris ceux que vous appliquez sur vos animaux de compagnie.

Les résultats de ces travaux sont essentiels pour estimer l’exposition de la population française aux pesticides. Ils viendront compléter les études déjà existantes sur les expositions via l’alimentation et celles liées aux utilisations professionnelles de ces produits. Les informations issues de cette étude sont fondamentales pour définir les priorités de santé publique, et votre participation permettra de nourrir les recherches scientifiques dans un domaine encore peu connu. Cette étude portera sur 2 100 foyers, tirés au sort en Guadeloupe, en Martinique, à La Réunion et en métropole et ceci répartis dans 180 communes choisies aléatoirement sur les territoires.