Et l’on revient sur ce nouveau changement d’heure

En France, une consultation en ligne avait été organisée dés le  début de 2019 par l’Assemblée nationale qui avait reçu plus de deux millions de réponses, massivement (83,74 %) en faveur de la fin du changement d’heure.

Une étude de septembre 2015, conduite par la Commission européenne, avait écrit que « la santé peut être affectée par le changement de biorythme du corps, avec de possibles troubles du sommeil et de l’humeur ». En 1997, un rapport du Sénat assurait que « le monde médical était très partagé sur l’existence de troubles imputables à l’heure d’été ». Vrai ou fantasmé, le risque médical a en tout cas été intégré par les potentiels malades : « 19 % des médecins faisaient  état d’une augmentation de la consommation de médicaments et singulièrement de tranquillisants au moment du changement d’heure ».

Ce changement, instauré pour la première fois en 1916 avant d’être abandonné en 1944, a été réintroduit par un décret en septembre 1975. Il se voulait provisoire et avait pour but de limiter la consommation d’énergie en plein choc pétrolier. Au niveau européen, où le régime du changement d’heure a été progressivement généralisé dans les années 1980 avant d’être harmonisé en 2002, la Commission européenne avait proposé en 2018 de le supprimer… en 2019. Mais, en mars 2019, le Parlement européen a voté un report à 2021 et devait s’accorder avec le Conseil des chefs d’Etat et de gouvernement sur les modalités. Depuis, entre le Brexit et la pandémie de Covid-19, la question est restée en suspens.

En France, une consultation en ligne organisée au début de 2019 par l’Assemblée nationale avait reçu plus de deux millions de réponses, massivement (83,74 %) en faveur de la fin du changement d’heure. Plus de 60 % des participants assuraient avoir eu « une expérience négative ou très négative » du changement. L’argument principal en faveur du changement d’heure était jusqu’ici l’économie d’énergie qu’il permettrait de réaliser en profitant des périodes de jour plus longues l’été et en se rapprochant du rythme du soleil l’hiver. Mais plusieurs études sur le sujet montrent des économies en énergie et CO2 « modestes », selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).