Archives mensuelles : juin 2021

Un pré-rapport du Giec encore plus alarmant

Ce dernier pré- rapport rendu public ce jour ( le rapport complet  ne sera finalisé qu’en 2022 pour la COP 26) nous alerte sur les conséquences dramatiques du dérèglement climatique à court et moyen terme.Il nous impose plus que jamais ,  face à l’urgence, c’est maintenant qu’il faut prendre le virage.

Plusieurs phrases clés en témoignent:

“Les niveaux actuels d’adaptation seront insuffisants pour répondre aux futurs risques climatiques”,….

“Nous avons besoin d’une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux : individus, communautés, entreprises, institutions et gouvernement”“Nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation.”

“Même en limitant la hausse à 2°C, jusqu’à 80 millions de personnes supplémentaires auront faim d’ici à 2050 et 130 millions pourraient tomber dans la pauvreté extrême d’ici à dix ans.”….. prévient le GIEC.

Celui ci estime que dépasser +1,5 °C pourrait déjà entraîner « progressivement, des conséquences graves, pendant des siècles, et parfois irréversibles . Même à +1,5 °C, les conditions de vie vont changer au-delà de la capacité de certains organismes à s’adapter », souligne le rapport.Une urgence « au caractère mondial » et aux « conséquences environnementales ».

Le GIEC redoute des effets en cascade, avec de multiples catastrophes climatiques (inondations, canicule, incendies, maladies…) frappant certaines zones géographiques sans répit, avec en parallèle une destruction accélérée des ressources naturelles et des habitats et une pollution omni-présente.« Nous ne sommes pas préparés aux risques liés au changement climatique », estimait déjà en 2014  Vicente Barros, co-président du groupe de scientifiques auteurs du rapport.

Un sondage auprès de soignants sur « Demain, quel système de santé voulez-vous ? ».

Notre partenaire le C2 DS a fait un sondage afin de voir comment les soignants forts impactés dans leur vie professionnelle par la crise sanitaire percevaient leur métier : nous vous en retraçons les grandes lignes :

En mai 2021, 88 % des 1 350 professionnels de santé répondants veulent des établissements exemplaires en termes d’énergie, de transports, déchets : 52 % répondaient « oui absolument » au“quels s’ajoutent 36 % qui répondaient « oui, les
établissements doivent être exemplaires, mais ils n’en n’ont pas les moyens ».

À la question « êtes-vous prêt à agir pour réduire ces impacts », 51,7 % déclarent le faire déjà, 15,3 % répondent « oui, sans attendre » et 23,3 % répondent « oui mais je ne sais pas comment ».  La tendance du sondage réalisé au printemps 2020 se
confirme ainsi en 2021 : environ 90 % des professionnels aspirent à des établissements exemplaires et sont prêts à agir.

L’éveil des consciences face au concept « une seule santé » se poursuit, le sentiment d’un engagement collectif recule À la question« selon votre observation, note-vous dans votre établissement une meilleure prise de conscience des impacts de l’activité de soin sur l’environnement ? », 44,5 % répondent « oui ou oui, mais elle existait déjà avant l’épidémie».

À la question à choix multiples « dans votre environnement professionnel, quelles forces la crise a-t-elle révélées ? », les répondants disent, dans l’ordre, « l’entraide entre collègues » à 62,7 % (-5,3 points par rapport à 2020), puis « la capacité collective de réorganisation » à 52 % (-17 points) et « l’utilité de chacun dans la chaîne de prise en charge » à 51,7 % (-14points).

Pour avoir tous les éléments  :

https://www.c2ds.eu/90-des-professionnels-de-sante-et-de-la-dependan…

Rappel de produits alimentaires contaminés par un additif toxique

De l’oxyde d’éthylène a été retrouvé à une teneur supérieure à la limite réglementaire, dans certaines crèmes glacées et sorbets entre autre .

Et plus précisément dans la farine de caroube,  de l’oxyde d’éthyléne est utilisé comme additif entrant dans la composition de ces desserts pour son pouvoir stabilisant.

La Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) demande  par précaution, «que  le gouvernement rappelle aux industriels leur obligation de procéder au retrait/rappel des produits non conformes » Et plus généralement « des produits transformés incorporant l’oxyde d’éthylène, quel qu’en soit le taux d’incorporation » Une mesure prise à l’échelle française et européenne.

Et pour découvrir tous les aliments concernés (biscottes, burgers, céréales, gâteaux apéritifs, épices, plats préparés, pains, sauces, confiseries, houmous et autres produits à tartiner.;)

cliquez sur ce lien. Si vous êtes en possession de l’un de ces produits, jetez-le ou ramenez-le en magasin.

Petit Rappel : le brûlage des déchets verts est interdit

Alors que tous ceux qui ont un jardin s’atelle avant l’été de le rendre le plus agréable n’oublions pas que des gestes trop habituels ne sont pas les bienvenus!« Brûler du bois qui n’est pas sec, n’est pas inoffensif »

Les capteurs  d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes ont enregistré de façon surprenantes des données importantes : une concentration de PM10 (particules en suspension dans l’air d’un diamètre inférieur à 10 micromètres) dans l’atmosphère jusqu’à 297 µg/m³ à Romans-sur-Isère (Drôme), soit largement au-dessus du seuil d’alerte pollution situé à 50 µg/m³.« Les sources de production des particules fines sont multiples : les transports, les industries, le chauffage au bois, le système alimentaire… Mais, concernant le brûlage des déchets verts, on peut agir facilement »,et de plus c’est une pratique interdite passible d’amendes.

La circulaire du 18 novembre 2011 relative à l’interdiction de brûlage à l’air libre des déchets verts précise que cette pratique est strictement proscrite pour les particuliers et les collectivités

Selon l’organisme de mesures de polluants cela proviendrait d’une récente période de brûlage des déchets verts qui pourraient ainsi avoir de lourdes conséquences sur la qualité de l’air et la santé.

En effet, la combustion de végétaux encore humides, qualifiée de « peu performante », rejette une grande quantité de particules dans l’atmosphère : du monoxyde de carbone (CO), des oxydes d’azote (NOx), ou encore des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Ces derniers sont des constituants naturels du charbon et du pétrole ( fossilisation du bois), qui peuvent provenir également de la combustion incomplète du bois en l’occurence garnis de feuillages, comme d’ailleurs  du tabac. Parmi la famille des molécules HAP, on retrouve des composants comme le benzo(a)pyrène, reconnu comme cancérigène.

Les feux de cheminée provoquent aussi des effets sur la qualité de l’air, mais avec un bon insert hermétique et un bois bien sec, « on peut diviser, par cent, voire mille, les effets sur la qualité de l’air par rapport à des foyers ouverts », en indiquant que brûler 50 kg de déchets verts humides à l’air libre émet autant de particules qu’une voiture à moteur diesel moderne qui parcourt 13 000 km.

Un nouveau rapport alerte sur la crise climatique et la biodiversité

Pour la première fois, cinquante des plus grands spécialistes mondiaux de la biodiversité et du climat ont publié, ce jeudi 10 juin, un rapport commun sur le sujet. Ils y affirment l’impérieuse nécessité d’aborder conjointement ces crises pour espérer les résoudre, et ce alors qu’en France le Conseil d’État  demande au gouvernement de muscler sa politique climatique.

Pour établir ce rapport se sont réunis en visioconférences des experts sélectionnés par le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et la plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). Il s’agit de la première collaboration entre ces deux organismes qui évaluent l’état des connaissances scientifiques sur ces deux thématiques.

« Le changement climatique menace de plus en plus la nature et les services qu’elle rend aux populations, a expliqué le climatologue Hans-Otto Pörtner, coprésident du comité de pilotage scientifique du rapport. Plus le monde se réchauffe, moins il y a de nourriture ou d’eau potable dans de nombreuses régions. Les changements de biodiversité, à leur tour, affectent le climat, en particulier par le biais d’impacts sur les cycles du carbone et de l’eau. Un avenir mondial durable est encore réalisable, mais il nécessite un changement radical. »

IPBES-IPCC CO-SPONSORED WORKSHOPBIODIVERSITY AND CLIMATE CHANGEWORKSHOP REPORT

The Synopsis presents the main conclusions of the workshop. In addition, a longer Scientific Outcome was prepared by participants including seven sections, a list of references and a glossary, and is posted here: https://ipbes.net/events/ipbes-ipcc-workshop