Archives mensuelles : septembre 2017

Méconnaissance générale du coût des traitements du cancer

Traiter un malade d’un cancer est loin d’être gratuit. Les Français en ont bien conscience. Pourtant il semble qu’il existe un fossé entre leur perception et la réalité des coûts des traitements. 

L’édition 2017 de l’Observatoire Cancer Institut Curie-Viavoice révèle « un fossé immense entre la perception des Français et la réalité quant aux coûts des traitements et de la recherche en cancérologie ». Ainsi, en matière de traitement comme la chimiothérapie pour une patiente atteinte d’un cancer du sein, les Français sont 24% à penser que l’ensemble du protocole coûte moins de 500 euros alors qu’en réalité sont coût s’élève de 5 200  à 31 200 euros selon la molécule utilisée.

Cette méconnaissance des coûts « standards » entraîne une méconnaissance des coûts de la recherche et de l’innovation. Ainsi, en matière de recherche clinique, la perception des Français n’est pas meilleure. Ainsi, « seuls 9% des Français évaluent un juste prix de 10 000 à 25 000 euros pour un essai clinique (étude médicale réalisée sur un patient pour évaluer l’efficacité d’un nouveau traitement), face à 23% qui estiment un prix inférieur à 500 euros », montrent les résultats de l’Observatoire.

« En France, les médicaments anticancéreux représentent aujourd’hui une dépense de 3,2 milliards d’euros par an », note l’Institut Curie. Pris en charge actuellement à 100%, les médicaments constituent à eux seuls 20% des dépenses de l’Assurance-maladie consacrées à la prise en charge des cancers (16,1 milliards d’euros).

Et la tendance à la hausse du prix des traitements n’est pas près de s’inverser. Puisque d’après le Conseil économique, social et environnemental, « un surcoût lié aux nouveaux traitements anticancéreux de 1 à 1,2 milliards d’euros par an est attendu ».

Conséquence: ces prix exorbitants « menacent l’accès aux soins, l’efficience et la soutenabilité des dépenses pour les Etats », notait l’OCDE dans un rapport de janvier 2017.

Un poste de haut commissaire à l’ESS désigné par décret

Le haut-commissaire pour l'ESS a été créé par un décret publié ce 5 septembre au JO

Nicolas Hulot a créé un poste de haut-commissaire à l’économie sociale et solidaire (ESS) et à l’innovation sociale, selon un décret publié ce 5 septembre 2017 au JO.

Extrait : Quatre missions sont attribuées à ce nouveau poste, dont le titulaire n’est pas encore nommé.

Il est créé un haut-commissaire à l’économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale placé auprès du ministre d’Etat, ministre de la transition écologique et solidaire.
Il exerce les attributions interministérielles suivantes :
1° Il anime et coordonne l’action des différents ministères en matière d’économie sociale et solidaire et d’innovation sociale ;
2° Il coordonne l’ensemble des actions des ministères dans leurs relations avec les collectivités publiques et les représentants des entreprises de l’économie sociale et solidaire relatives à la promotion et au développement de l’économie sociale et solidaire et de l’innovation sociale ;
3° Il représente la France dans les instances européennes et internationales compétentes en ce domaine ;
4° Il promeut les modes d’entreprendre et de développement économique remplissant les conditions définies à larticle 1er de la loi n° 2014-856 susvisée.
Il rend compte de ses travaux au ministre chargé de l’économie sociale et solidaire et au ministre chargé des solidarités. Il en informe les autres ministres concernés, soit de sa propre initiative, soit à leur demande.
https://www.legifrance.gouv.fr

La climatisation pourrait accroître la demande électrique

« Une grande partie des coûts du réchauffement climatique ignorée »: Le changement climatique pourrait mettre en difficulté le réseau électrique par l’utilisation de plus en plus fréquente d’appareils de climatisation. Une situation à laquelle les électriciens et les gestionnaires de réseaux devront s’adapter, souligne une étude publiée par les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (Pnas).

Si le monde continue à brûler du charbon et du pétrole au rythme actuel sans aucun effort pour réduire les émissions de gaz à effet de serre qui en résultent, les besoins électriques des Etats-Unis pour faire face à cette poussée de la demande pourraient augmenter de 18% d’ici la fin du siècle par rapport à aujourd’hui, renforcée par la demande en climatisation. Les maisons passives pourraient une fois de plus répondre à cette inquiétude en limitant considérablement les demandes en chauffage et l’été par une meilleure préservation des effets de la canicule.

Les émissions de méthane ont été sous estimées

Une étude publiée jeudi 24 août dans Nature,  menée sur des carottes glaciaires prélevées dans l’Antarctique révèle que les émissions de méthane liées aux activités humaines sont bien plus élevées qu’on ne le pensait.

Or le méthane est le deuxième gaz à effet de serre le plus important après le CO2,  il a un pouvoir de réchauffement global (PRG) 28 fois plus élevé que le CO2, et a vu sa concentration atmosphérique bondir de 700 parties par milliard (ppb) et et joue un rôle clé dans la chimie atmosphérique globale. 

Par exemple l’extraction d’énergies fossiles compte parmi les principales sources d’émission de méthane  et par ailleurs les puits sous-marins abandonnés de la mer du Nord continuent longtemps à émettre du méthane . Les quantités dégagées pourraient être importantes, constituant même l’essentiel du budget méthane de cette région, comme le révèle une étude publiée dans la revue Environmental Science & Technology.

 

 

Nouveau protocole d’homologation des véhicules européens

C’est aujourd’hui, 1er septembre 2017, qu’entrent en vigueur les nouveaux protocoles européens d’évaluation des émissions des véhicules légers.

En effet c’est ce jour qu’entre en application le protocole européen d’homologation des véhicules neufs, fruits de longues négociations entre les Etats membres, le Parlement et la Commission.

Ce qui signifie que les organismes homologuant les véhicules neufs (étape indispensable pour recevoir une autorisation de mise sur le marché) doivent désormais suivre un nouveau protocole d’essais: le WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure ou procédure de test des véhicules légers harmonisée au niveau mondial), jugé plus sérieux que le précédent baptisé NEDC (pour New European Driving Cycle ou nouveau cycle européen de conduite), entré en service depuis  1973.

Attendus depuis longtemps, le NEDC jusqu’alors utilisé était systématiquement contourné par les constructeurs, lesquels ont vendu des décennies durant des véhicules dont les émissions réelles étaient très largement supérieures aux performances affichées.Les conditions d’utilisation désormais analysées (conduite plus dynamique, avec de nombreuses accélérations et de plus longues périodes à grande vitesse) sont jugées plus représentatives des conditions réelles de circulation sur route et autoroute. Les mesures d’émission de CO2 et de consommation de carburant seront ainsi plus précises que précédemment. L’application du WLTP se fera  progressivement. Il est obligatoire pour tous les nouveaux modèles à partir de ce jour et pour toutes les nouvelles voitures (voitures neuves dérivées de modèles agréés selon la norme NEDC) à partir de septembre 2018.

Rappellons que les particules fines (PM2,5), le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3) sont à eux seuls responsables de 400.000 décès prématurés par an dans l’UE, indique l’Union européenne, soit 8% de la mortalité totale, d’où la nécessité de la mise en œuvre de nouvelles normes.