Aprés 10 jours de négociations les pays échouent à sceller un traité mondial: le dernier round officiel des négociations onusiennes qui avaient déjà fini dans l’impasse il y a huit mois, les délégués de 184 pays ont de nouveau échoué à s’entendre sur un texte «juridiquement contraignant» face au fléau que représente ce matériau synthétique, et surtout le constat marquée par la fracture de deux camps irréconciliables: les pays impactés fort nombreux et le monde des pétroliers. En fait les négociations sont bloquées par de profondes divisions sur la question de savoir si la production de plastique doit être incluse dans le traité final, et de se concentrer principalement sur la gestion des déchets.
Or si rien n’est fait, après avoir doublé entre 2000 et 2019, la production actuelle de 450 millions de tonnes par an, devrait continuer à augmenter et devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Or moins de 10% est recyclé : l’urgence est cependant donc bien présente. Et en complément, n’oublions pas les granulés de plastique industriels (GPI), produits et transportés à travers les continents, également appelés « larmes de sirènes », qui constituent la deuxième source de pollution microplastique au monde.
Poussés par une résolution des Nations unies de 2022, cela fait près de trois ans qu’ils tentent de forger un texte « juridiquement contraignant » pour les États qui s’attaque à la pollution plastique, y compris en milieu marin, mais ils avaient déjà échoué à produire un texte commun lors de l’avant dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.