l’Union internationale pour la conservation de la nature (UCIN) vient de publier sa liste rouge mondiale des espèces menacées qui compte désormais 1 300 espèces de champignons, dont au moins 411 sont menacées d’extinction, selon les chiffres dévoilés.
Ce déclin des champignons pourrait avoir des répercussions importantes sur les écosystèmes. « Ils sous-tendent tous les écosystèmes, explique l’UICN : la plupart des plantes s’associent à des fonges pour absorber les nutriments et ne peuvent donc pas exister sans eux, et les fonges rendent également possible la décomposition. Beaucoup sont comestibles, utilisés dans la production d’aliments et de boissons, y compris la fermentation, constituent la base de médicaments et soutiennent les efforts de biorestauration visant à nettoyer les sites contaminés. »
En France hexagonale et en Corse, la liste rouge s’étend à 79 espèces qui sont menacées et 39 espèces sous le statut de « quasi menacées ». Cette liste inclut des lichens, dont Buellia asterella, classée en danger critique, qui n’a pas été repérée sur le territoire depuis 1960.
La protection des champignons reste très faible. « Contrairement à la faune et à la flore, il n’existe pas de plan de conservation pour les espèces fongiques, les connaissances sur ces organismes étant trop limitées pour qu’ils fassent partie des lois environnementales quand celles-ci ont émergé, ils ont été les grands oubliés des projets de conservation. Actuellement, le seul rempart de protection pour ces espèces est la protection et la conservation des habitats, par des directives telles que le réseau Natura 2000 dans l’Union européenne. »
Consulter la liste rouge mondiale des espèces menacées
https://www.iucnredlist.org/2. Consulter l’étude publiée dans la revue Microbiology Spectrum