7,3 mois d’espérance de vie en bonne santé perdus à cause du bruit en ville

L’étude conjointe entre une association d’évaluation des nuisances sonores (Bruitparif) et de l’Observatoire régional de santé (ORS) de l’île de France a permis d’identifier l’importance sanitaire du bruit dans les agglomérations. En effet, si ses impacts sur la santé en terme de perte de sommeil et de concentration, d’acouphènes, mais aussi de pathologies cardiovasculaires (infacrctus, …) sont connus, cette étude révèle l’importance du phénomène puisque, pour S. Ost de l’ORS : “le bruit est bien le second facteur de morbidité dans les agglomérations derrière la pollution atmosphérique“.

Pour évaluer quantitativement le phénomène, les deux organismes ont croisés leurs données en se basant sur une méthodologie de l’Organisation Mondiale de la Santé. Cette dernière a fixé des seuils sanitaires pour les différents types de trafic, comme 68 décibels de jours et 62 de nuits pour le transport routier, principale nuisance, mais il est à préciser que la perturbation du sommeil survient dès 40 décibels. En pratique, pour l’exemple de l’Ile de France, ce sont plus de deux millions de personnes qui subissent une gêne supérieure aux normes de l’OMS, et la perte moyenne d’espérance de vie en bonne santé en lien avec le bruit s’élève à 7,3 mois.

Or, fait à préciser, si la qualité de l’air s’améliore, le bruit ne cesse de progresser en ville, en lien avec “la densification du tissu urbain et l’augmentation du trafic routier” selon Antoine Perez Munoz, chargé des relations avec les collectivités territoriales à Bruitparif.

Plus d’informations sur :  www.bruitparif.fr