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L’Anses se penche sur les néonicotinoïdes

L’évaluation des alternatives aux néonicotinoïdes est officiellement lancée : mercredi 22 mars, l’Anses a publié un premier volet de ce travail. Elle y expose sa méthode de travail, et en présente une démonstration sur le cas des cicadelles dans la vigne.

Cette demande fait suite à une saisine datant du 18  Mars  2016 du Ministre en charge de l’agriculture,Porte-Parole du Gouvernement,Stéphane Le Foll, pour la réalisation de l’expertise suivante:”Evaluation mettant en balance les risques et les bénéfices relatifs d’autres produits phytopharmaceutiques autorisés ou desméthodes non chimiques de prévention ou de lutte pour les usages autorisés en France des produits phytopharmaceutiques comportant des néonicotinoïdes»

 Nous sommes bien sur trés intéréssés sur toutes ces nouvelles attributions de l’ANSES pour des études de toxicité des produits phyto-sanitaires.

www.anses.fr/fr/system

 

Loi sur la biodiversité : les néonicotinoïdes encore !

Dans la nuit de mercredi 22  à jeudi 23 juin, les députés ont voté une interdiction en deux temps des néonicotinoïdes, cette famille de pesticides reconnus nocifs pour les abeilles et les insectes pollinisateurs et, plus généralement, pour l’environnement et la santé: Les pesticides tueurs d’abeilles seraient interdits à compter de septembre 2018… avec des dérogations : elles pourraient être accordées jusqu’au 1er juillet 2020 par un arrêté conjoint des ministres chargés de l’agriculture, de l’environnement et de la santé ». Ces exemptions seront accordées au terme d’un bilan comparant « les bénéfices et les risques » des néonicotinoïdes et des produits ou méthodes de substitution disponibles.

Rappelons que la date de la fin de ces pesticides, était initialement prévue au 1er janvier 2017, et a été repoussée à chaque étape du long parcours législatif du projet de loi. Le Sénat doit encore réexaminer le texte, avant une lecture définitive à l’Assemblée, programmée le 18 juillet.

Les néonicotinoïdes, également nocifs pour les pollinisateurs sauvages (bourdons, papillons), font l’objet d’un moratoire partiel en Europe depuis la fin de 2013 : trois molécules (l’imidaclopride, la clothianidine et le thiaméthoxame) sont interdites sur la plupart des cultures (tournesol, maïs, colza), sauf sur les céréales à paille, l’hiver et sur les betteraves.
Mais malgré ce moratoire, l’usage de ces pesticides a augmenté en France, selon des statistiques du ministère de l’agriculture obtenues le 26 mai par l’Union nationale de l’apiculture française. Les données révèlent que les tonnages des cinq principaux « tueurs d’abeilles » vendus en France sont passés de 387 tonnes en 2013 à 508 tonnes en 2014, soit une augmentation de 31 %.

« Ces pesticides neurotoxiques déciment chaque année 300 000 colonies d’abeilles en France », soulignent les associations. Ces dernières années, la production de miel s’est effondrée en France, du fait de cette mortalité annuelle accrue des butineuses. D’environ 30 000 tonnes il y a vingt ans, la production est passée à 15 000 tonnes en 2015.