Produits cosmétiques : des allégations dangereuses pour la santé

La Direction générale des fraudes (DGCCRF)a contrôlé plus de 1.000 allégations sur les étiquettes de produits cosmétiques vendus en France et étudié leurs pratiques de fabrication et les produits pour bébés et enfants. La moitié s’est révélée non conforme à la réglementation.

Le résultat de cette vaste enquête est alarmant : parmi les 1.030 allégations contrôlées, 46 % ont été considérées non conformes et près de 9 % (91) sont même susceptibles d’entraîner des risques pour la santé des consommateurs, annonce la DGCCRF dans son communiqué de presse( lien précisé plus bas).

En majorité ce rapport pointe trois types d’anomalies sur les étiquettes : l’absence ou l’inadaptation des justificatifs des allégations , la présence d’allégations tendant à conférer aux produits la qualification de médicament ou les propriétés d’un ingrédient, sans justification : “calendula apaisant”, et les allégations revendiquant la présence d’un ingrédient qui n’était pourtant pas présent dans le produit ou pas dans les quantités annoncées.En matière de composition, les anomalies portent en majorité sur la présence de substances interdites

  • La qualité microbiologique des produits est globalement bonne (seuls 5 produits sur 70 analysés ne satisfont pas aux recommandations).
  • L’utilisation de conservateurs de la famille des isothiazolinones dans les produits composés d’une grande quantité d’eau (shampooings) est assez généralisée. Quelques dépassements ont été constatés. Par conséquent, ces produits sont globalement de bonne qualité microbiologique.
  • La majeure partie des anomalies de composition a porté sur les produits de blanchiment de la peau contenant des substances interdites (hydroquinone, glucocorticoïdes, etc.).
  • D’autres non-conformités proviennent de traces de métaux lourds dans les masques de beauté, voire les produits de maquillage ou de coiffage  des produits contenant la plupart du temps des matières premières issues du sol (argile).

Cinq arrêtés préfectoraux ont entraîné la fermeture d’un établissement pour non-respect des bonnes pratiques de fabrication et le retrait, le rappel ou la suspension de commercialisation de produits contenant des substances interdites. Les saisies ont porté presque exclusivement sur des produits de blanchiment de la peau contenant des substances interdites.

Le communiqué de presse est accessible grâce au lien :

www.economie.gouv.fr/dgccrf/controle-des-produits-cosmetiques