Pollutions par les métaux lourds des poissons

La concentration de mercure dans les océans a triplé en 100 ans. Or ce métal se retrouve ensuite dans nos assiettes, non sans risque pour notre santé. Le mercure, sous sa forme organique appelée “méthylmercure”, se loge dans les chairs des poissons.

Dans les océans, la concentration de mercure a triplé depuis le début de la révolution industrielle, selon une étude franco-américaine publiée dans “Nature”. Les eaux profondes de l’Atlantique Nord sont particulièrement touchées, selon les auteurs. Ainsi, à 5.000 mètres de profondeur, la pollution engendrée par l’homme il y a plus de 100 ans continue à s’accumuler dans la chaîne alimentaire océanique. Jusqu’à se retrouver dans nos assiettes
En cause : les activités humaines comme la pétrochimie et l’exploitation minière.

Le mercure sous sa forme organique appelée “méthylmercure”, se loge dans les chairs des poissons. Et à chaque fois qu’un poisson en mange un autre, la teneur en méthylmercure s’accumule. Résultat : les plus grands prédateurs des mers, les thons, requins et autres espadons présentent les plus hauts taux de contamination.

Or à haute dose, le méthylmercure est toxique pour le système nerveux central de l’homme, en particulier durant son développement in utero et au cours de la petite enfance, indique l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Cette substance peut ainsi provoquer des troubles comportementaux légers ou des retards de développement chez les enfants.

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