Etude canadienne sur les polluants atmosphériques et les conséquences sanitaires

Un nouvel article du Lancet du 4 janvier met l’accent sur la proximité des axes routiers et les conséquences sanitaires multiples qu’elle induit pouvant aller sur des excès de démence.

 

“Les polluants atmosphériques peuvent entrer dans la circulation sanguine et conduire à des inflammations , liées à des maladies cardiovasculaires et éventuellement d’autres affections comme le diabète. Cette étude suggère entre autre que les polluants atmosphériques peuvent  atteindre le cerveau par la circulation sanguine et sont susceptibles de mener à des problèmes neurologiques”explique Ray Copes, expert de l’Institut Santé publique Ontario, co-auteur de l’étude avec d’autres scientifiques de l’Institute for Clinical Evaluative Sciences du Canada.

Elle met en évidence de ce fait que le risque de démence chez les personnes qui habitent à 50 mètres d’artères à forte circulation est supérieur de 7% à celui des personnes qui habitent à plus de 200 mètres de telles routes. Pour les personnes vivant de 50 à 100 mètres d’artères fréquentées, le risque accru de maladie est de 4%, de 2% pour celles situés de 101 à 200 mètres (à plus de 200 mètres des grandes routes, ce risque supplémentaire disparaît).

De plus, les chercheurs canadiens se sont concentrés sur la pollution engendrée par les particules fines (PM 2,5) et l’oxyde d’azote (NO2), alors que le bruit lié aux routes très passantes est aussi soupçonné de jouer un rôle dans l’apparition de démence. En effet des personnes exposées au bruit quotidien (comme celles habitant à proximité d’un aéroport) présenteraient plus fréquemment des maladies cardiovasculaires, des pressions artérielles plus élevées ou des troubles psychiques comme l’anxiété voire la dépression.

www.thelancet.com/pdfs