État des lieux des polluants dans les logements: toute la population est exposée selon l’OQAI

L’observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) a publié ce 11 juin les résultats de la première campagne française de mesure des concentrations de Composés Organiques Semi-Volatils (COSV) à l’intérieur des habitats (air intérieur et poussières au sol), en partenariat avec le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP).

Parmi les substances chimiques étudiées on retrouve les fameux phtalates et le bisphénol A (présents dans les plastiques des revêtements muraux, rideaux de douches, …), mais aussi les retardateurs de flammes bromés issus des ordinateurs ou textiles d’ameublement, ou encore des pesticides comme les pyréthrinoïdes (utilisés dans les traitements insecticides, anti-poux) ou des désinfectants comme le triclosan. Les HAP, substances issues de la combustion (encens, tabac, chauffage au bois, gaz d’échappement,…) sont présents dans « quasiment tous les logements ». Plus étonnant, les PCB, interdits depuis des années, sont toujours détectables dans certains logements.

Au final, 53% des COSV recherchés sont présents dans l’air de plus d’un logement sur deux (35 substances sur les 66 étudiées), proportion qui monte à 67% pour les poussières (32substances sur 48). Ces chiffres indiquent que l’ensemble de la population est exposée à un cocktail de polluants, exposition d’autant plus importante pour les jeunes enfants qui portent fréquemment leurs mains à la bouche augmentant ainsi l’exposition par ingestion, et qui sont particulièrement vulnérables. L’OQAI rappelle que “certains COSV sont suspectés d’avoir des effets sur le système nerveux et le système immunitaire. De plus, certains sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens”.

Plus d’informations sur:

http://www.oqai.fr/ObsAirInt.aspx?idarchitecture=272