Des produits vendus pour purifier qui polluent

Dans la revue 60 millions de consommateurs du mois de Mars sont étudiés une quarantaine de produits vendus pour purifier ou assainir l’air, or ils contribuent majoritairement à polluer notre air intérieur déjà mis à mal par l’ensemble des mobiliers et articles de décoration utilisés sans compter nos habitudes de vie.

C’est ainsi que sont passés au crible  10 sprays assainissants, 12 produits désodorisants, 12 anti-acariens et 12 désinfectants,selon la revue  “loin d’assainir la maison”, ils “décuplent la pollution intérieure”, cumulant “des substances allergènes, irritantes, voire toxiques”. Ainsi, “la majorité des 46 produits épinglés contient des composés organiques volatiles (COV) comme le limonène. Et pourtant “Notre secteur est très réglementé”, se défend pour sa part  l’Afise, une association qui fédère les industries de la détergence, de l’entretien et des produits d’hygiène industrielle, et poursuit: les ingrédients qui entrent dans la composition des produits sont rigoureusement sélectionnés et testés avant d’être mis sur le marché”, précise-t-elle.

Concernant plus particulièrement les produits et traitements anti-acariens, “les consommateurs ne sont pas suffisamment informés que les substances utilisées dans les aérosols et les traitements textiles acaricides”, qui ne sont autres que des pesticides. Plus grave, peut-être, est l’introduction dans la sphère familiale de pesticides, tellement toxiques qu’ils sont désormais interdits en agriculture..

L’exposition aux toxiques (COV, aldéhydes, pesticides) contribuent à l’augmentation des allergies, un phénomène véritablement pandémique, souligne l’Observatoire pour la qualité de l’air intérieur. En France, les maladies allergiques touchent 25 à 30% de la population. Selon l’Inserm, leur prévalence a considérablement augmenté au cours des trois dernières décennies.

La revue pointe en général que “l’étiquetage de ces produits est tout simplement inacceptable”, car “les deux tiers des marques trichent et font rétrécir les pictogrammes de danger, sans doute pour ne pas effrayer le consommateur”,et appelle “les consommateurs à limiter le recours à l’arsenal dont les industriels voudraient les équiper”.