Bilan 2015 de la qualité de l’air en Rhône-Alpes

L’observatoire Air Rhône Alpes a publié le 28 avril dernier, son bilan de la qualité de l’air 2015 et conclu à une évolution contrastée. La diminution des niveaux de concentration des polluants, engagée depuis les dix dernières années, se confirme en 2015.

Mais les niveaux de dioxyde d’azote (NO2) et d’ozone (O3) ont retrouvé des niveaux équivalents à 2011, dus aux conditions météorologiques et notamment à la chaleur de l’été. L’observatoire constate de nombreux dépassements des limites réglementaires sur la région. Les zones les plus touchées sont les grands axes de circulation de l’agglomération lyonnaise mais aussi de Grenoble (38) et de Saint-Etienne (42) ainsi que dans la vallée de l’Arve (74). Le dépassement des  seuils de NO2 concernerait environ 118.000 habitants dans la région.

L’ozone constitue le troisième polluant. 1,6 millions de personnes ont été touchées en 2015 par ce polluant, notamment lors du mois de juillet où la température était très élevée. Le Sud de la Région a été très concerné, notamment en Isère avec 500 000 personnes, ainsi que dans la Drôme et l’Ardèche. En tout, ces trois départements regroupent plus d’un million de personnes touchées, contre seulement 200 000 dans le Rhône. Cela s’explique notamment par un ensoleillement supérieur dans ces trois départements.

Les pollens sont aussi une problématique locale avec les symptômes connus: Éternuements en rafale, nez qui coule, yeux qui gonflent… le pollen fait des ravages chaque année chez 20% des français allergiques. Depuis plusieurs jours, le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) a constaté une forte augmentation du nombre de pollens dans l’air, dans les Alpes, un réseau de surveillance est présent à Air Rhône-Alpes.

La problématique principale en 2015 reste la pollution due aux particules en suspension PM10, dont le seuil de concentration est franchi plus de 35 jours par an dans les zones exposées, en contravention avec les réglementations nationales et européennes. La présence de particules fines dans l’air est toujours très importante selon la directrice de l’organisme. On respire mieux qu’il y a quelques années, et pourtant, le dioxyde d’azote, l’ozone et les particules fines restent globalement présents dans l’air rhodanien.  La situation est loin d’être idéale donc, avec notamment 118 000 personnes touchées par les particules fines, dont 92 000 rien que dans la métropole de Lyon.

Au total, tous polluants confondus, l’observatoire Air Rhône Alpes recense 58 jours au cours desquels le dispositif préfectoral d’alertes a été déclenché, contre 53 en 2014.

“La tendance reste, malgré ces disparités, globalement favorable”, analyse finalement l’organisme.

Alors que Air Rhône-Alpes et ATMO Auvergne fusionneront au moins de juin, les habitants de la région ne sont pas tous logés à la même enseigne en termes de pollution. Ainsi, le bassin lyonnais et la Vallée de l’Arve restent les deux zones les plus touchées.

http://www.air-rhonealpes.fr/bilans