Archives mensuelles : février 2016

L’agriculture biologique pourrait nourrir les habitants de la planète

«Des centaines d’études scientifiques démontrent maintenant que l’agriculture bio devrait jouer un plus grand rôle pour nourrir la planète. Il y a 30 ans, il y avait à peine quelques études comparant l’agriculture bio à la conventionnelle. Ces 15 dernières années, leur nombre a explosé», observe John Reganold l’un des 2 agronomes avec  Jonathan Wachter,  à la Washington State University à Pullman (Etat de Washington),  Ils viennent de démonter une fois de plus dans la revue Nature Plants  que l’agriculture bio suffirait très nettement à nourrir la population mondiale, sans engendrer autant de pollutions et de problèmes sanitaires que l’agriculture intensive, alors qu’elle ne représente que 1% de la surface agricole mondiale.

Les méfaits de l’agriculture” industrielle”,  ne sont plus à démontrer: pesticides, pollution de l’eau par les nitrates et les phosphates, fortes émissions de gaz à effet de serre, moindre biodiversité sur les surfaces cultivées, mais aussi maladies chroniques en tous genres et moindre qualité nutritive par rapport aux aliments bio -révélée par 12 des 15 études identifiées par les chercheurs sur ce sujet.

pollution des terresPar ailleurs ils démontrent aussi  que l’agriculture biologique serait plus efficace en cas de sécheresse ce qui face au dérèglement climatique peut être d’un recours encore plus intéressant.

Pour les deux agronomes, la conversion de l’humanité de l’agriculture à un mode bio ne doit pas que reposer sur la question du rendement: «nous devons aussi réduire le gaspillage alimentaire, améliorer l’accès et la distribution de l’alimentation, stabiliser la population mondiale, éliminer la conversion des cultures en biocarburants et nous orienter vers une alimentation plus tournée vers les végétaux», estiment-ils.

Contamination des poissons par les métaux lourds et les POP

Une étude américaine publiée dans la revue PeerJ a fait une revue comparative des différents polluants des poissons en plus de 25 années: la contamination reste  partout présente dans les mers du globe mais  a tendance à  diminuer.

Pour avoir un point de vue  global, Lindsay Bonito, de la Scripps Institution of Oceanography à San Diego (Californie), et ses collègues ont repris l’ensemble des données bibliographiques de 1969 à 2012, afin d’estimer l’évolution mondiale des teneurs de plusieurs POP.

Cette nouvelle étude  confirme que nulle région n’échappe au mercure, aux polychlorobiphényles (PCB), aux polybromodiphényléthers (PBDE) et aux pesticides organochlorés (DDT et chlordanes). Ils sont présents partout, avec des variations plus ou moins marquées: elles sont très fortes pour les PCB, dont la teneur va de 9 à 250 nanogrammes par gramme (ng/g) de poisson, tandis que le mercure présente des niveaux plus homogènes, entre 372 et 525 ng/g.Par décennie, les poissons perdent, en moyenne au niveau mondial, de 15% à 30% par décennie de leur teneur en POP ( polluant organique persistant). Un chiffre qui peut être entaché de fortes disparités par région et par classe de POP: c’est pour les PCB interdits dans les années 1980, que la baisse est la plus fréquente, observée aussi bien dans le Pacifique, l’Atlantique et dans la Méditerranée.

C’est  dans l’océan Atlantique et à l’ouest du Pacifique, proches des sources d’émissions (Amérique du Nord et Europe pour le premier, Asie pour le second), que les teneurs sont les plus élevées. Et selon le phénomène de bioaccumulation, les poissons situés le plus haut dans la chaîne alimentaire sont ceux qui sont le plus chargés de POP.

 

 

6 février Journée sans portables, et si on décrochait !

Depuis 2001 le 6 février le jour de la St Gaston, selon NINO Ferrer, (“ya le téléphon qui son’ mais y a jamais person’ qui répond”) Phil Marso, a proposé  cette journée emblématique pour médiatiser  la journée internationale sans portables.

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Une journée pour une prise de conscience de cet appareil certes pratique qui s’est mué en seconde nature pour lequel de nombreuses personnes ne savent plus se passer!
Les objets, smartphones ou tablettes, sont de plus en plus attractifs : ils captivent, captent puis… capturent.
En considérant que les enfants sont, dès l’âge de 2 ans, derrière des écrans, « nous serons en moyenne connectés plus de 100 000 heures, à l’échelle d’une vie, comptabilise Thierry Le Fur. et on atteindra facilement les 250 000 heures ».

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Cet expert en comportements numériques et addictifs considère qu’il est indispensable de « trouver l’homo équilibrus qui sommeille en nous (…) et d’identifier les conditions d’un usage adapté ».

On considère qu’un possesseur de smartphone le consulte même sans appel de 150 à 200 fois par jour: ne doit-on pas s’interroger sur cette attraction excessive??
L’addictivité est multidimensionnelle. Abus numériques, travail excessif, stress chronique ou addiction : quand on dépasse les limites, chaque élément entraîne les autres.
Etre accroché à son smartphone comme le fumeur à son paquet de cigarettes, stressé à l’idée d’être hors zone, s’isoler derrière son écran à ne plus déjeuner avec ses collègues ou  jouer  en oubliant l’ami présent, sont des signes qui ne trompent pas.

th-11Le numérique supprime les limites d’horaires, affecte la qualité de vie au travail et accentue le surengagement. Pour faire un parallèle, trois risques-clés se développent : le manque de sommeil, le statisme (sans bouger  de l’ écran) et l’hyperexcitation mentale.
Ne doit on pas instaurer dans environnement au travail et plus encore dans notre quotidien un minima de droit à la déconnexion en l’instaurant clairement.

Pour le seul manque de sommeil, les risques sont multiples : l’épuisement, le stress chronique et/ou la dépression peuvent conduire jusqu’au  burn-out. Physiquement, le risque d’accident vasculaire cérébral quadruple et les variations de poids s’accentuent.

Entretien avec Thierry le Fur, auteur de Pouce ! Mieux vivre avec le numérique (Ed. Docis, 2014).

Nouveau plan Ecophyto 2

Les pesticides en hausse de 5 % par an: tel est le constat inacceptable  compte tenu de la connaissances des enjeux sanitaires qui en découlent

Ce plan « 2 » prend la suite du premier Ecophyto, lancé en 2008 lors du Grenelle de l’environnement , dont l’ambition était de réduire de 50 % l’usage des pesticides d’ici à 2018. Il s’est soldé par un échec, puisque l’utilisation de produits chimiques en agriculture a progressé au contraire de 5 % par an en moyenne entre 2009 et 2013 et s’est poursuivi  les années dernières: c’est dire que la mesure n’a pas été suivie d’effets!

En Europe , la France  reste le second consommateur de pesticides en volume, après l’Espagne et le neuvième, rapporté à l’hectare. Alors que la quantité semble avoir diminué depuis les années 1990 – 120 millions de tonnes vendues en 1999, et 63 millions en 2011 –, cette  diminution est le fait d’usage de produits plus concentrés sans compter l’utilisation  des pesticides enrobés( cad autour de la graine)  qui ne sont pas comptabilisés dans les chiffres  transmis.

Certains pesticides sont aussi interdits petit à petit, aprés que des  études scientifiques et des alertes soient fortement médiatisées. Il en est ainsi, en France, du DDT, du Cruiser, du Gaucho (pour les semences de maïs), ou de l’atrazine, dont la présence dans l’environnement persiste malgré tout pendant des années après leur retrait du marché. Il est bon de s’interroger pourquoi et comment.pollution des terresLundi 1er février, Le Ministre  de l’Agriculture a annoncé qu’un insecticide, le chlorpyriphos-éthyl,serait  limité voire interdit cette année, un travail est mené actuellement par L’ANSES à propos du  glyphosate – molécule du Roundup, produit phare de Monsanto, qui vient d’être classée « cancérogène probable » classé cancérigène par le CIRC de l’OMS. Nous attendons donc beaucoup de cette nouvelle version du plan ECOPHYTO 2 d’autant que les formulations de pesticides sont souvent corrélées aux Pertubateurs endocriniens

11 février Assemblée Nationale colloque sur l’EHS

POUR LA RECONNAISSANCE DE L’ÉLECTROSENSIBILITÉ

Organisé par Laurence ABEILLE (députée à l’Assemblée nationale)
et Michèle RIVASI (députée européenne)

Colloque à l’Assemblée nationale le jeudi 11 février de 14h à 18h
Salle COLBERT, 126 rue de l’Université, Paris 7e

Avec le déploiement actuel des objets connectés, les expérimentations de la 5G pour la
téléphonie mobile et toujours plus de wifi dans les lieux publics, nous sommes plus que
jamais entourés d’un « brouillard d’ondes ».

Dans le même temps, un tribunal a reconnu un handicap à 80% à une femme souffrante d’électro-hypersensibilité. C’est pourquoi il nous semble indispensable de remettre ce sujet majeur de santé publique sur la table, et de s’adresser plus particulièrement aux médecins et professionnels de santé.

Les scientifiques et médecins qui interviendront à ce colloque sont des spécialistes du sujet et nous montrerons que les ondes électromagnétiques ont des impacts réels sur la santé et peuvent rendre certaines personnes « allergiques » à ces ondes.

Entrée libre et gratuite mais inscription obligatoire sur https://www.weezevent.com/ehs

En raison des règles de sécurité, sans inscription avant le 4 février, l’accès à l’Assemblée nationale sera refusé