Association phtalates et prématurité

Etude : les phtalates et le risque d’accouchement prématuré

De notre association partenaire l’ASEF:

prete à accoucherChaque année, 15 millions de bébés dans le monde naissent prématurément, c’est-à-dire avant 37 semaines de grossesse. Les causes de ces événements de plus en plus fréquents sont encore mal connues mais une étude vient de montrer que l’exposition aux phtalates pendant la grossesse pourrait jouer un rôle dans la prématurité.

Les phtalates sont des substances chimiques rajoutées au polychlorure de vinyle (PVC) lors de la fabrication d’objets en plastique pour les rendre plus souples et faciliter ainsi leur mise en forme. On les retrouve donc dans pratiquement tous les articles en PVC : adhésifs, ballons, nappes, tuyaux, rideaux de douche, emballages alimentaires, cosmétiques, colles, matériel médical, jouets, etc. En d’autres termes, ces polluants produits à hauteur de 3 millions de tonnes par an, sont omniprésents dans notre vie quotidienne.

De nombreuses études ont déjà montré que ces substances pouvaient entrainer des troubles de la reproduction, favoriser la puberté précoce, le diabète ou encore l’hypertension artérielle chez les enfants. En savoir plus sur les effets sanitaires des phtalates.

Les chercheurs de l’Université du Michigan aux Etats-Unis ont confirmé le caractère de perturbateurs endocriniens des phtalates en menant une étude auprès de 130 femmes ayant accouché prématurément et de 352 autres ayant accouché à terme. Ils ont analysé des échantillons d’urine pendant la grossesse des participantes pour déterminer les niveaux de résidus de phtalates.

femme enceinte portrait

Les résultats ont révélé une association entre les concentrations de phtalates et les accouchements prématurés. Selon les auteurs, ces conclusions sont non seulement applicables à l’ensemble des femmes américaines mais aussi à toutes les femmes dans le monde car les phtalates sont des polluants très répandus. Dans un éditorial accompagnant l’étude, le Dr Shanna Swan, de la faculté de médecine de Mount Sinai de New York, estime que cette nouvelle recherche est la plus sérieuse à ce jour suggérant que les phtalates sont partout dans l’environnement des femmes enceintes et pourraient être un facteur important expliquant des naissances prématurées.

D’autres travaux devront confirmer le rôle de ces polluants dans la prématurité. Mais pendant la grossesse, les phtalates ne sont pas les seules substances à éviter. Bisphénol A, parabènes, aspartame, pesticides et PCB sont autant de composés auxquelles sont exposées les femmes enceintes – comme la population générale – et qui peuvent également favoriser les troubles de la reproduction.

Pour éviter tous ces polluants et préserver votre santé ainsi que celle de votre bébé pendant la grossesse, consultez notre Petit Guide du Bio-Bébé de l’ASEF


Références bibliographiques :

Ferguson KK, McElrath TF, Meeker JD., Environmental Phthalate Exposure and Preterm Birth. JAMA Pediatr. 2013 Nov 18.